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POVERO #02

by Povero

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1.
Le meilleur est à venir Le meilleur à prendre On marche sur la gueule des gens On marche sur la gueule des gens Et ils en redemandent, les gens Le meilleur est à venir Le meilleur à prendre On marche sur la gueule des gens On marche sur la gueule des gens Et ils en redemandent On marche sur la guerre des gens En guerre sur la marche des gens Et ils en redemandent
2.
Temps de montrer les temps Temps de monter le son Dis leur qu'faut pas montrer du doigt Dis leur qu'ça y est c'est décidé Dis leur qu'faut pas me chercher Sinon mes dents vont déchirer Dis leur qu'faut pas me déplacer Sinon mes dents vont dépasser Dis leur qu'faut pas qu'y s'laissent aller À m'oublier pour s'rassurer Dis leur qu'mes dents Dis leur qu'faut pas Dis leur qu'mes dents guident leurs faux pas Dis leur qu'faut pas dis leur qu'faut pas Dis leur qu'ça y est : décidé.
3.
Le Boeu(f) 06:01
Au fin fond, des marais de Camargue Paisse un bœuf déchu (Une vieille brute reconduite) Un cogneux Qu'on craignait en son temps Nous: héros de la lyre; Lui: "Faites bien gaffe à vous mes petites !" Un soir où sa matrone, d'un peu d'air en était quitte D'une volée de doigts elle lui...rabaissait la chique Notre bourrin, piétinant sa fureur S'défila :"Qu'on vienne pas me chercher dîtes !" Calé dans sa rancœur, refoulant ses pleurs A l'abreuvoir, il alla noyer son fier chagrin Sous l'anis dilué, au flanc d'autres bovins Le voilà-t-il pas qu'y s'redresse (Notre trique) Il fouille à échanger, des sacrés coups de têtes Avec des moineaux d'Ailleurs, faits comme trois miettes (Je crains dégun moi, mes arpettes !) D’une embrouille à propos, d'une lettre qu'on souffle Entre le "e" d'abord et le "g" commencé (ffffffeuuhhh!) "Si tu m'appelles bœu alors faut fendre fuite Moi j'suis un bœufff massif renflé de fiel, fils Si ce "F" te file de l'amer mon comique Si ta langue resquille, basse fiente d'Afrique C'est que tes parasites d'Ici ne tiennent cliques Que ta face penchée abuse à nos râteliers Les oiseaux ahuris par tant d'apologies Décochèrent leurs becs haro sur l'ennemi "Boeu t'es bien plein comme un oeufff ! Quand tu rumines là, le fond de ta race Ça sent la moulinette, bien que viande un poil crasse Direction : abattoir; Origine : rance. A deux pattes à les écraser il s'apprête A tire-d'aile ils lui soufflent la poudre d'escampette Sa carcasse échauffée, ne lâche pas le foin Il veut tout casser il s'en envoie botter des trains Acculé par l'instinct, contre les fiers lointains Il s'en veut rabattre aux moineaux les ailes de leur dédain De sa tripe tendue il dégaine une lueur Pour éventrer les intrus d'un coup de lame blanche ("Tu vas les ravaler tes piques") L'établière Amour déplorant le soûlot D'un meuglement soudain alerte les taureaux (Qu'on l'livre aux toreros" ) Qu'on m'emmène cet oripeau, mais qu'il ravale ses piques et Qu'on l'enferme aussi loin que sa haine ne s'applique Sourdement ils le traînent au devant de son trou Chez sa patronne qui renâclait à ses poux Du profond de la cour ils l'entendent en amour qui gémit en des langues, contraires aux alentours "Nooooon" A ces cris résonnant, dans le creux de sa tête Les pattes du géant s'infléchissent et le voilà en pleur À genoux notre bête déraisonne affalée Au viol...de son propre près
4.
Danae 02:35
Ce soir encore le songe est placé Accroché à un roi et à une emmurée du sort Alors ce soir la trêve sera cassée Mène-les sanglants sous l'or il n'est pas né Elle m'a dit:"Ehh, Danaé, Danaé, Danaé"
5.
Celle qui ne me fuit pas, a de l'ordre une idée Que j'accommode au gré, de nos inimitiés Celle qui ne me fuit pas a de ces bouquets d'ombres Que mes lampes incendiaires, inondent en vain Celle qui ne me fuit pas laisse de ses zones bonnes Au doigt délicat l'accès seul, le premier choix Celle qui ne me fuit pas, a dans les lèvres un roulis Qui me fait oublier, et le fier et l'ennui Celle qui ne me fuit pas Celle qui ne me fuit pas, a des absences de voix Qui me laissent égaré, sur mon chemin de doigt Celle qui ne me fuit pas, a les courbes bien belles Des modulations lentes, sans aucune pareille Celle qui ne me fuit pas
6.
Le Sourd 02:38
Si je... suis sourd c'est par...peur de n'être plus qu'un... Qu'un...homme de paille, qu'on... souffle en sifflant quand quand... Je devrais tenir mes, mes envies... à tout vent or je... m'envole fier... au grès d'leurs' firmaments qui me laissent défaits... sous leurs ardeurs... dormant. Je sais..que ces idées... du Temps... déconnectées... Paraîtront... aux enfants... du réseau... planétaire... lubies... d'un solitaire... d'un vieillard... apeuré... mais moi j'n'oppose à leur faire... aucun doute vraiment... Seulement laissez fiers... les Poètes d'avant... Et puis.. si mes misères à... certains... sûrement... Donnent envie de soustraire à...leur foule d'aimants... Quelques loups solitaires... en quête d'un régnant... Dirigez les vous prie-je... vers mon sous-sol verbeux... Où l'on criera: "Aux armes !" Et puis : "Pauvres jeunots !" Avant de baisser garde... nous les indétrônables barbots... Où l'on criera aux larmes...: "À nous! Pauvres Jeunots !" Avant de baisser garde...
7.
Visez le rabat-joie, au cœur étrange Comme il en remue dans ses mélanges Comme il s'est repu de ces souffleurs d'anges Au goût de fange, comme il s'les mange Visez le rabat-joie quand ça le dérange Il fouine dans les sous-bois, y s'bouffe les glands Il farfouille du museau ; sous les feuilles les faux-diamants Mon Dieu que c'est beau... Visez ! Mon Dieu qu'c'est beau un rabat-joie ! Visez ! Mon Dieu qu'c'est beau oh oh oh Visez ! Mon Dieu qu'c'est beau ! Waoh ! Y file dans les courants, Y s'ronge tes os Il patrouille les ruisseaux, alors : Garde à vous ! les faux-dos Visez le rabat-joie, au ciel d'argent Y s'laisse aller y s'laissera prendre Au jeu du bien intentionné Il a dû cœur à vous descendre Alors visez tant que ça vous démange Visez ! Comme il est tombé le rabat-joie ! Touché !Comme on le voit plus au fond là-bas ! Tué ! Mon Dieu y s'est tué... tuè... tué et... Voilà !
8.
Le Trio 03:21
Par un de ces jours de pluie, comme on n'voit plus en ville J' voyais pousser l'ennuie, comme un vieux ses béquilles Les petits-êtres eux, ne tenaient plus la mise Les écoles fermées, les neurones en remise J'leur ai goupillé un truc, leur ai invité leur flotte. Un goûter en intime, avec les mères en prime. Malgré les vents l'orage, elles m'ont bloqué de messages Oh Oui le goûter, les jouets, que du très bon présage La première venue, corps purs et corsage A de suite voulu, découvrir les étages Moi d'un côté ça me, gênait pas le passage Puis les marmots déjà, amorçaient le saccage mais... Un autre coup de cloche, un deuxième mioche Et sa mère en cadeau, nous voilà le trio Un pauvre divorcé, avec deux mères en poche Ça fait trois bonnes raisons, d'aller se sonner les cloches Une fois le salon, complet abandonné Aux jeunes inondés, par la pluie confinés Notre trio hautain, investit au premier Un petit coin serein, où se porter les mains Comme vous la comprenez, ces dames l'appliquaient La leur maternité et quelle libéralité Des caresses pour le p'tit , des tendresses si j'ose Un peu d'autorité, le goût du martinet Restez sage sinon, s'abat la punition Les sirènes assoiffées, nous on va te dresser Quand on sonna alors, ni nos creux ni nos bosses Ne firent le bel impair, d'aller ouvrir au gosse Ça sonna plus encore, mais aux flots de l'effort Personne du troisième, n'épongea le chagrin La pluie giclait raz bord, quand on sonna les cors A l'unisson reclus, dans nos petites morts La terre en boit encor', de ce tonnerre d'amor' Des hurlements divins, nos écroulements de reins Enfin la rumeur, de not' furieux labeur Submergea les murailles, de la jeune pagaille Et un peu essoufflé, pour le moins(s) apeuré Leur banc abandonné, exigea la récré Alors un peu rassasié, pas le moins démonté Notre trio débraillé, s'est asséché tout mouillé Sous une pluie détraquée, on a fini de goûter A fini de goûter, not'trio lessivé
9.
O'Pater 06:04
O Pater O Padre À l'amer de la mort O'nous voilà aux remords O Pater au passé N'en avoir plus assez Ne plus se voir ici Ne plus se craindre aussi O Pater Abrité à ton corps Maintenir en joug le sort J'alignais mes jetons Sous tes arrêtes de pierre J'accolais mes idées À ton collimateur Aux accords De leurs métamorphoses J’accourais aux aguets On parait les courants Réfutait les oboles Mais ça a dérapé Et puis... plus d'air au sol O Padre Ces marâtres baiseuses Ou les sauvages volant Ou le peuple grouillant Aux racines des arbres Ou bien le noir luisant, Tout ça c'est... tout pareil Plus rien à perdre O'Pater, O'Pa Ou sagesses ou pas Qui taisent des morts Les phrases familières Ces dérobeurs d'aurore Ont bien nettoyé les pierres Et que rien ne dépasse O'Padre Pour le confort général J'avalais le mot d'ordre Du géant en trois pièces Des pleureurs sourcilleux ronflant sur ta semaille On a marché sur les mains On a couru le chemin On a couvert du terrain On s'est juré à demain On a aimé le lien On a aimé le lien On a aimé le sien O'Pater O'Padre O'Pater O'Pa 0'Padre O'Pardon On endure on essaie De ne plus se quitter Et puis on capitule Peut plus rien y faire On prend à ce qui vient Ce que le mieux nous refusa O'Pater En haut d'un air absent On détourne le guet Décimé de victuailles Protégé de murailles Profitant marécage Aux anges le dépeçage On en veut on en fait Des enfances de roi Des bouclettes de soi Et quand l'enfant s'en va D'un dernier coup d'éclat Voilà il a crié Comme au premier matin O'Pater O'Padre O'Pater O'Pa O'Pater Essayons d'être sobres De retrouver les mains Celles qu'on a croisées Un bon bout du chemin Avant que l'accident ne te brise les poings O'Pater Comment chasser le frein Ne plus penser à rien À ta dernière minute La carcasse percute... Plus rien à faire O'Pater O Padre N'en avoir plus assez De retoucher tes mains Aux mots de mon oubli Tes phrases familières Un dernier coup d'éclat Et que plus rien ne passe On a marché sur les mains On a couru le chemin On a couvert du terrain On a aimé le sien On a aimé le sien On a aimé le sien On a marché sur les mains
10.
Sur Le Port 04:55
Sur le port, du fond de mon île Y'a plus un hôte, plus une béquille Qui m'chasserait, le froid de mon île D'un rire placé, un coup de béquille Étaient venus, ont disparu Dans les sillons de mon temps perdu Ils ont complété l'étagère Des disparus d'entre naguère On avait pourtant l'air bien solide Du haut fracas de nos salives Indépassés et puis ça a tourné Les uns à droite, les maladroits Les autres arrières, y'a plus à faire Et puis c'est chacun sur soi On rit, puis c'est bien la peine vraiment On rit, et c'est bien la peine avant On rit, et puis c'est la peine avant On dit, que c'est bien la peine vraiment On rit, chacun son tour On rit, chacun son temps A plus de la moitié venue , ça y est... Eh bien plus rien ne cadre plus...plus rien

about

Le voilà l'album tour de force du Povero.
Deuxième opus sonore du mammouth bidouilleur montpelliérain qui emprunte les voies du rock expérimental, bifurque vers l' électro-minimalisme puis finit sur une poignée de chansons à texte. Le coup d’oeil dépressivo-ironique de l'illuminé s'appuie sur des mélodies sobres, des guitares multipliées, des percussions fourmillantes et sur tout un bazar de sonorités électroniquement alambiquées. Le tout au service de mots qui se ruent :parfois piégés, souvent désenchantés.Un ensemble ciselé aux allures vagabondes...

credits

released January 2, 2017

Enregistré entre 2014 et 2016, au studio de La Mouette Métallique Films, Montpellier, France.
Textes & Musiques par Povero. Production par Maixent D. & Povero. Master par Julien Lesueur.
Avec les participations de Paolo D., Patrick D., Régis B.
Graphisme Papier & Web par Povero & La Mouette Métallique Films.
Povero tient à remercier tous ceux qui ont rendu ce projet possible en supportant ses humeurs, à la hausse comme à la baisse : famille, ami(e)s, influences, animaux domestiques de passage.
La chanson Le Trio est dédié au Jaquot D.

...à la mémoire de Cook.

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Povero Montpellier, France

Povero a d'abord exercé son désintérêt dans de trop longues études d'ingénieur qui le conduisirent de ses pénates à la capitale puis vers l'Angleterre. Enfin arrivé à l'heure des entretiens d'embauche, il s'enfuie vers le Cinéma, dans lequel il travaille pendant une dizaines d'années, passant de stagiaire exploité à réalisateur de documentaires fauchés mais O'combien intéressants... ... more

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