1. |
Sur La Gueule Des Gens
04:12
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Le meilleur est à venir
Le meilleur à prendre
On marche sur la gueule des gens
On marche sur la gueule des gens
Et ils en redemandent, les gens
Le meilleur est à venir
Le meilleur à prendre
On marche sur la gueule des gens
On marche sur la gueule des gens
Et ils en redemandent
On marche sur la guerre des gens
En guerre sur la marche des gens
Et ils en redemandent
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2. |
Montrer Les Dents
03:18
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Temps de montrer les temps
Temps de monter le son
Dis leur qu'faut pas montrer du doigt
Dis leur qu'ça y est c'est décidé
Dis leur qu'faut pas me chercher
Sinon mes dents vont déchirer
Dis leur qu'faut pas me déplacer
Sinon mes dents vont dépasser
Dis leur qu'faut pas qu'y s'laissent aller
À m'oublier pour s'rassurer
Dis leur qu'mes dents
Dis leur qu'faut pas
Dis leur qu'mes dents guident leurs faux pas
Dis leur qu'faut pas dis leur qu'faut pas
Dis leur qu'ça y est : décidé.
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3. |
Le Boeu(f)
06:01
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Au fin fond, des marais de Camargue
Paisse un bœuf déchu
(Une vieille brute reconduite)
Un cogneux
Qu'on craignait en son temps
Nous: héros de la lyre;
Lui: "Faites bien gaffe à vous mes petites !"
Un soir où sa matrone, d'un peu d'air en était quitte
D'une volée de doigts elle lui...rabaissait la chique
Notre bourrin, piétinant sa fureur
S'défila :"Qu'on vienne pas me chercher dîtes !"
Calé dans sa rancœur, refoulant ses pleurs
A l'abreuvoir, il alla noyer son fier chagrin
Sous l'anis dilué, au flanc d'autres bovins
Le voilà-t-il pas qu'y s'redresse
(Notre trique)
Il fouille à échanger, des sacrés coups de têtes
Avec des moineaux d'Ailleurs, faits comme trois miettes
(Je crains dégun moi, mes arpettes !)
D’une embrouille à propos, d'une lettre qu'on souffle
Entre le "e" d'abord et le "g" commencé
(ffffffeuuhhh!)
"Si tu m'appelles bœu alors faut fendre fuite
Moi j'suis un bœufff massif renflé de fiel, fils
Si ce "F" te file de l'amer mon comique
Si ta langue resquille, basse fiente d'Afrique
C'est que tes parasites d'Ici ne tiennent cliques
Que ta face penchée abuse à nos râteliers
Les oiseaux ahuris par tant d'apologies
Décochèrent leurs becs haro sur l'ennemi
"Boeu t'es bien plein comme un oeufff !
Quand tu rumines là, le fond de ta race
Ça sent la moulinette, bien que viande un poil crasse
Direction : abattoir; Origine : rance.
A deux pattes à les écraser il s'apprête
A tire-d'aile ils lui soufflent la poudre d'escampette
Sa carcasse échauffée, ne lâche pas le foin
Il veut tout casser il s'en envoie botter des trains
Acculé par l'instinct, contre les fiers lointains
Il s'en veut rabattre aux moineaux les ailes de leur dédain
De sa tripe tendue il dégaine une lueur
Pour éventrer les intrus d'un coup de lame blanche
("Tu vas les ravaler tes piques")
L'établière Amour déplorant le soûlot
D'un meuglement soudain alerte les taureaux
(Qu'on l'livre aux toreros" )
Qu'on m'emmène cet oripeau, mais qu'il ravale ses piques et
Qu'on l'enferme aussi loin que sa haine ne s'applique
Sourdement ils le traînent au devant de son trou
Chez sa patronne qui renâclait à ses poux
Du profond de la cour ils l'entendent en amour
qui gémit en des langues, contraires aux alentours
"Nooooon"
A ces cris résonnant, dans le creux de sa tête
Les pattes du géant s'infléchissent et le voilà en pleur
À genoux notre bête déraisonne affalée
Au viol...de son propre près
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4. |
Danae
02:35
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Ce soir encore le songe est placé
Accroché à un roi et à une emmurée du sort
Alors ce soir la trêve sera cassée
Mène-les sanglants sous l'or il n'est pas né
Elle m'a dit:"Ehh, Danaé, Danaé, Danaé"
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5. |
Celle Qui Ne Me Fuit Pas
05:04
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Celle qui ne me fuit pas, a de l'ordre une idée
Que j'accommode au gré, de nos inimitiés
Celle qui ne me fuit pas a de ces bouquets d'ombres
Que mes lampes incendiaires, inondent en vain
Celle qui ne me fuit pas laisse de ses zones bonnes
Au doigt délicat l'accès seul, le premier choix
Celle qui ne me fuit pas, a dans les lèvres un roulis
Qui me fait oublier, et le fier et l'ennui
Celle qui ne me fuit pas
Celle qui ne me fuit pas, a des absences de voix
Qui me laissent égaré, sur mon chemin de doigt
Celle qui ne me fuit pas, a les courbes bien belles
Des modulations lentes, sans aucune pareille
Celle qui ne me fuit pas
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6. |
Le Sourd
02:38
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Si je... suis sourd c'est par...peur de n'être plus qu'un...
Qu'un...homme de paille, qu'on... souffle en sifflant quand
quand... Je devrais tenir mes, mes envies... à tout vent
or je... m'envole fier... au grès d'leurs' firmaments
qui me laissent défaits... sous leurs ardeurs... dormant.
Je sais..que ces idées... du Temps... déconnectées...
Paraîtront... aux enfants... du réseau... planétaire...
lubies... d'un solitaire... d'un vieillard... apeuré...
mais moi j'n'oppose à leur faire... aucun doute vraiment...
Seulement laissez fiers... les Poètes d'avant...
Et puis.. si mes misères à... certains... sûrement...
Donnent envie de soustraire à...leur foule d'aimants...
Quelques loups solitaires... en quête d'un régnant...
Dirigez les vous prie-je... vers mon sous-sol verbeux...
Où l'on criera: "Aux armes !"
Et puis : "Pauvres jeunots !"
Avant de baisser garde... nous les indétrônables barbots...
Où l'on criera aux larmes...:
"À nous! Pauvres Jeunots !"
Avant de baisser garde...
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7. |
Le Rabat-Joie
01:55
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Visez le rabat-joie, au cœur étrange
Comme il en remue dans ses mélanges
Comme il s'est repu de ces souffleurs d'anges
Au goût de fange, comme il s'les mange
Visez le rabat-joie quand ça le dérange
Il fouine dans les sous-bois, y s'bouffe les glands
Il farfouille du museau ; sous les feuilles les faux-diamants
Mon Dieu que c'est beau... Visez !
Mon Dieu qu'c'est beau un rabat-joie ! Visez !
Mon Dieu qu'c'est beau oh oh oh Visez !
Mon Dieu qu'c'est beau ! Waoh !
Y file dans les courants, Y s'ronge tes os
Il patrouille les ruisseaux, alors : Garde à vous ! les faux-dos
Visez le rabat-joie, au ciel d'argent
Y s'laisse aller y s'laissera prendre
Au jeu du bien intentionné
Il a dû cœur à vous descendre
Alors visez tant que ça vous démange
Visez ! Comme il est tombé le rabat-joie !
Touché !Comme on le voit plus au fond là-bas !
Tué ! Mon Dieu y s'est tué... tuè... tué et... Voilà !
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8. |
Le Trio
03:21
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Par un de ces jours de pluie, comme on n'voit plus en ville
J' voyais pousser l'ennuie, comme un vieux ses béquilles
Les petits-êtres eux, ne tenaient plus la mise
Les écoles fermées, les neurones en remise
J'leur ai goupillé un truc, leur ai invité leur flotte.
Un goûter en intime, avec les mères en prime.
Malgré les vents l'orage, elles m'ont bloqué de messages
Oh Oui le goûter, les jouets, que du très bon présage
La première venue, corps purs et corsage
A de suite voulu, découvrir les étages
Moi d'un côté ça me, gênait pas le passage
Puis les marmots déjà, amorçaient le saccage mais...
Un autre coup de cloche, un deuxième mioche
Et sa mère en cadeau, nous voilà le trio
Un pauvre divorcé, avec deux mères en poche
Ça fait trois bonnes raisons, d'aller se sonner les cloches
Une fois le salon, complet abandonné
Aux jeunes inondés, par la pluie confinés
Notre trio hautain, investit au premier
Un petit coin serein, où se porter les mains
Comme vous la comprenez, ces dames l'appliquaient
La leur maternité et quelle libéralité
Des caresses pour le p'tit , des tendresses si j'ose
Un peu d'autorité, le goût du martinet
Restez sage sinon, s'abat la punition
Les sirènes assoiffées, nous on va te dresser
Quand on sonna alors, ni nos creux ni nos bosses
Ne firent le bel impair, d'aller ouvrir au gosse
Ça sonna plus encore, mais aux flots de l'effort
Personne du troisième, n'épongea le chagrin
La pluie giclait raz bord, quand on sonna les cors
A l'unisson reclus, dans nos petites morts
La terre en boit encor', de ce tonnerre d'amor'
Des hurlements divins, nos écroulements de reins
Enfin la rumeur, de not' furieux labeur
Submergea les murailles, de la jeune pagaille
Et un peu essoufflé, pour le moins(s) apeuré
Leur banc abandonné, exigea la récré
Alors un peu rassasié, pas le moins démonté
Notre trio débraillé, s'est asséché tout mouillé
Sous une pluie détraquée, on a fini de goûter
A fini de goûter, not'trio lessivé
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9. |
O'Pater
06:04
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O Pater O Padre
À l'amer de la mort
O'nous voilà aux remords
O Pater au passé
N'en avoir plus assez
Ne plus se voir ici
Ne plus se craindre aussi
O Pater
Abrité à ton corps
Maintenir en joug le sort
J'alignais mes jetons
Sous tes arrêtes de pierre
J'accolais mes idées
À ton collimateur
Aux accords
De leurs métamorphoses
J’accourais aux aguets
On parait les courants
Réfutait les oboles
Mais ça a dérapé
Et puis... plus d'air au sol
O Padre
Ces marâtres baiseuses
Ou les sauvages volant
Ou le peuple grouillant
Aux racines des arbres
Ou bien le noir luisant,
Tout ça c'est... tout pareil
Plus rien à perdre
O'Pater, O'Pa
Ou sagesses ou pas
Qui taisent des morts
Les phrases familières
Ces dérobeurs d'aurore
Ont bien nettoyé les pierres
Et que rien ne dépasse O'Padre
Pour le confort général
J'avalais le mot d'ordre
Du géant en trois pièces
Des pleureurs sourcilleux ronflant sur ta semaille
On a marché sur les mains
On a couru le chemin
On a couvert du terrain
On s'est juré à demain
On a aimé le lien
On a aimé le lien
On a aimé le sien
O'Pater O'Padre O'Pater O'Pa
0'Padre O'Pardon
On endure on essaie
De ne plus se quitter
Et puis on capitule
Peut plus rien y faire
On prend à ce qui vient
Ce que le mieux nous refusa
O'Pater
En haut d'un air absent
On détourne le guet
Décimé de victuailles
Protégé de murailles
Profitant marécage
Aux anges le dépeçage
On en veut on en fait
Des enfances de roi
Des bouclettes de soi
Et quand l'enfant s'en va
D'un dernier coup d'éclat
Voilà il a crié
Comme au premier matin
O'Pater O'Padre
O'Pater O'Pa
O'Pater
Essayons d'être sobres
De retrouver les mains
Celles qu'on a croisées
Un bon bout du chemin
Avant que l'accident ne te brise les poings
O'Pater
Comment chasser le frein
Ne plus penser à rien
À ta dernière minute
La carcasse percute...
Plus rien à faire
O'Pater O Padre
N'en avoir plus assez
De retoucher tes mains
Aux mots de mon oubli
Tes phrases familières
Un dernier coup d'éclat
Et que plus rien ne passe
On a marché sur les mains
On a couru le chemin
On a couvert du terrain
On a aimé le sien
On a aimé le sien
On a aimé le sien
On a marché sur les mains
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10. |
Sur Le Port
04:55
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Sur le port, du fond de mon île
Y'a plus un hôte, plus une béquille
Qui m'chasserait, le froid de mon île
D'un rire placé, un coup de béquille
Étaient venus, ont disparu
Dans les sillons de mon temps perdu
Ils ont complété l'étagère
Des disparus d'entre naguère
On avait pourtant l'air bien solide
Du haut fracas de nos salives
Indépassés et puis ça a tourné
Les uns à droite, les maladroits
Les autres arrières, y'a plus à faire
Et puis c'est chacun sur soi
On rit, puis c'est bien la peine vraiment
On rit, et c'est bien la peine avant
On rit, et puis c'est la peine avant
On dit, que c'est bien la peine vraiment
On rit, chacun son tour
On rit, chacun son temps
A plus de la moitié venue , ça y est...
Eh bien plus rien ne cadre plus...plus rien
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Povero Montpellier, France
Povero a d'abord exercé son désintérêt dans de trop longues études d'ingénieur qui le conduisirent de ses pénates à la capitale puis vers l'Angleterre. Enfin arrivé à l'heure des entretiens d'embauche, il s'enfuie vers le Cinéma, dans lequel il travaille pendant une dizaines d'années, passant de stagiaire exploité à réalisateur de documentaires fauchés mais O'combien intéressants... ... more
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